Programme > Exposition photo M. Piessat

Jeudi 5 et Vendredi 6 septembre

 

Sur les traces de l’eau 

 

Exposition photo présentée par Marie Piessat (UMR 5600 Environnement Ville Société) durant les deux jours des doctoriales en sciences sociales de l’eau - ENS de Lyon

En dépit d’une situation de stress hydrique que connaît l’Égypte, la situation de la capitale n’est pas alarmante. Le Caire est bien desservie : les coupures sont rares, et l’eau est omniprésente que ce soit dans les jars disposées dans la rue pour les passants assoiffés, ou dans le seau des bawabs (concierges) qui nettoient les halls d’immeubles et les voitures. On peut traquer l’eau jusque sur les toits en terrasses du Caire.

Cette série de photographies explore la présence de l’eau sur les hauteurs d’une ville à l’architecture plate et au climat aride. Elle offre un aperçu de la société du Caire et de ses pratiques actuelles. Élément indispensable à l’activité humaine, l’eau, acheminée sur les toits, reflète le développement de la ville, sa densification et sa verticalité.

Les photos ont toutes été prises sur des toits, dans la région du Grand Caire qui s’étend sur trois gouvernorats différents (Le Caire, Giza et Qalyubiya) entre octobre 2017 et février 2019. Elles sont le fruit de mon terrain de recherche de thèse (thèse, arrêtée en mai 2019, qui portait sur les toits terrasses au Caire).

 

En avant-première en voici quelque unes :

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Ouvriers installant des citernes, Sayyeda Zeinab

Deux ouvriers installent de nouvelles citernes d’eau sur le toit d’un immeuble d’habitation d’une dizaine d’étages. Afin de garantir une eau de qualité, ces citernes doivent être nettoyées et changées régulièrement. Une fois par an, elles sont inspectées et le cas échéant, remplacées par les propriétaires de l’immeuble.

Octobre 2018, Le Caire, Marie Piessat

 

 

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Lessive, Zamalek

Les toits ne sont pas seulement des espaces réservés au fonctionnement de l’immeuble (citernes d’eau, système d’ascenseur, paraboles satellites, etc.), ils sont aussi des lieux de vie. Ici, la vie en communauté de la dizaine d’habitants du toit s’organise notamment autour de l’eau : dans l’espace où le linge est lavé et étendu, ainsi que dans les deux salles de bain partagées.

Octobre 2017, Le Caire, Marie Piessat

 

 

PHOTO 3 –

Étagère hydroponique, Helwan

Les fermes hydroponiques sont expérimentées depuis une dizaine d’années au Caire. Ce système offre une croissance rapide et est économe en eau et en terre, ce qui le rend adaptable à de nombreux espaces. En revanche, l’hydroponie est coûteuse à l’achat et à l’entretien.

Ici un nouveau modèle d’étagères hydroponiques est testé dans un quartier du sud du Caire. Il offre une meilleure exposition des plantes à la lumière du soleil. Le climat aride du Caire ne permet cependant pas une culture très diversifiée ; celle-ci se concentre principalement sur les herbes aromatiques.

Février 2019, Helwan, Marie Piessat

 

Pour aller plus loin : www.revue-urbanites.fr/urbanites-africaines-piessat/

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